Les Amis de Barret de Lioure
Date de publication : 22 avr. 2016 14:47:10
Pour celles et ceux connaissant même de loin l’histoire de Montbrun-les-Bains, il n’est plus besoin de présenter un de ses seigneurs légendaires, surtout connu en tant que redoutable et sanguinaire capitaine huguenot durant les guerres de religion du 16ème siècle, et chef des protestants du Dauphiné: Charles du Puy Montbrun.
Pour celles et ceux connaissant même de loin notre association, il n’est plus besoin de présenter son président, surtout connu pour ses recherches assidues et ses nombreuses publications retraçant l’histoire et l’évolution de notre village et ses habitants: Gilbert Picron.
Nul ne s’étonnera dès lors que ce dernier s’intéressa au premier dans le souci de relever toute trace lui permettant de comprendre et faire connaître la vie, les exploits et la famille de ce chef de guerre, avec lequel la plupart des familles royales européennes du 17e siècle à nos jours ont une relation filiative.
Le 11 juin prochain, à l’occasion du 6e salon du livre organisé par la Médiathèque de Montbrun, Gilbert viendra présenter son ouvrage à la salle de la Mairie de Montbrun (heure à préciser).
En attendant, il nous fait le privilège d’en découvrir le texte de couverture ci-dessous.
La devise de Charles du Puy Montbrun peut sans conteste être adressée à Gilbert :
“Et quoi après ?”
Texte de couverture de l’ouvrage:
Hier comme aujourd’hui, l’Histoire a révélé des personnages emblématiques : Charles du Puy Montbrun est de ceux-là.
Descendant d’une longue lignée de la noblesse du Dauphiné, il fut élevé dans le catholicisme. Son ascendance est jalonnée de prêtres et de religieuses, certains élevés au rang de cardinal ou de Mère supérieure. Son ancêtre Raymond du Puy, fut élu Grand Maître de l’Ordre des Hospitaliers (devenu l’Ordre de Malte) à l’issue de la 1ère croisade et il en rédigea la Règle durant sa direction de 1120 à 1160.
A 14 ans, Charles du Puy Montbrun fit ses premières armes aux côtés de son père lors des guerres d’Italie de François Ier.
Il participa ensuite aux guerres de Flandre comme lieutenant de compagnie pour le roi Henri III au cours desquelles il sera blessé au visage, ce qui lui vaudra le surnom de « Charles le balafré ».
Une circonstance familiale, explicitée dans l’ouvrage, l’amène à embrasser la religion « Réformée ». Il en devient un défenseur acharné, d’abord aux côtés du Baron des Adrets de sinistre mémoire, ensuite après le revirement de celui-ci, comme chef des Huguenots en Dauphiné.
Durant 15 ans, Montbrun, surnommé le brave, sacrifia tout, jusqu’à sa vie, à la défense de sa foi. De nombreuses victoires, mais aussi quelques défaites lui valurent d’être considéré comme l’ennemi « numéro 1 » de la royauté. Quelques épisodes rocambolesques, de même que des oppositions féroces caractérisent l’action de Montbrun, décapité à 45 ans, et dont la grâce fut refusée par le roi Henri III, éphémère roi de Pologne, que Montbrun avait personnellement offensé en pillant son escorte de retour de Cracovie.
La biographie de Charles du Puy Montbrun embrasse les aspects tant religieux que militaires ou familiaux. Elle constitue, à n’en pas douter, une période importante de l’histoire du Dauphiné. Elle témoigne également des stratégies militaires d’une époque à la charnière du Moyen-Âge et des Temps Modernes. Elle restitue, in fine, les luttes religieuses qui, malheureusement, sont aujourd’hui encore au centre de nos préoccupations.
La généalogie descendante de Charles du Puy Montbrun embrasse la quasi-totalité des dynasties européennes d’hier et d’aujourd’hui. Il aurait pu dire : l’Europe, … c’est moi !
La famille du Puy Montbrun régna sans partage sur la commune de Montbrun (-les-Bains) de 1215 à la Révolution de 1789. Seuls les vestiges du château Renaissance dominent aujourd’hui la bourgade.