Densité du trafic en hausse à Barret
Les Amis de Barret de Lioure
Densité du trafic en hausse à Barret
Depuis quelques semaines, on constate une augmentation du passage de « poids lourds » par la départementale qui traverse Barret, et ce dans les deux sens. L’immatriculation des véhicules permet de distinguer les véhicules régionaux de ceux en provenance d’autres départements ou pays (Italie, Espagne) les plus nombreux. En outre, de nombreux camping-cars transitent aussi par la départementale ajoutant autant de véhicules qui ont parfois des difficultés à se croiser dans les lacets entre le hameau du Moulin et Macuègne, quand ils ne sont pas en rade pour franchir le "S" du centre de la commune !
Un exemple récent : le jeudi 9 juin (14 h) un énorme camion avec remorque (plus de 15 m de long), chargé de ballots de foin, a éprouvé des difficultés à franchir la distance entre la mairie et le cimetière !
Si l'on ajoute à cette circulation, les nombreux cyclos et autres motards, habitués à parcourir notre belle région, on espère qu'ils seront suffisamment attentifs pour éviter les collisions.
Ce constat est sans aucun doute lié à l’augmentation du prix des carburants combiné à celui des péages d’autoroute.
Les firmes ayant des flottes de camions ont fait leurs comptes. Il est préférable d’emprunter les voies normales et les raccourcis.
Historiquement, la commune de Barret avec le col de Macuègne comme point culminant (1065 m) est située sur une quasi ligne droite (si ce n’est les virages !) entre la vallée du Rhône (Avignon) et celle de la Durance (Sisteron-Laragne).
Plusieurs exemples sont repérés depuis des temps immémoriaux :
Selon certains historiens, une partie des troupes d’Hannibal aurait pris cet itinéraire au mois d’août (de - 218 av. J.C) lorsqu'il est passé d'Espagne en Italie avec 50.000 à 60.000 hommes et 27 éléphants. On sait qu'il avait envoyé des émissaires pour déterminer les voies les plus propices et que plusieurs itinéraires avaient été choisis, mais tous étaient proches les uns des autres, avant de passer les Alpes.
Les « papes d’Avignon » présents en Provence (de 1309 à 1418) avaient leur résidence d’été à Embrun. Si vous demandez à votre GPS le trajet le plus court d’Avignon à Embrun, il vous fera passer par Barret !
Plus près de nous, les troupes de Louis XIV ont bivouaqué (sans doute sur le Pré de la Cour) à 8 reprises entre 1678 et 1714. Il faut préciser qu’elles venaient de Buis et se dirigeaient vers Séderon par le col de Fontaube et Montbrun et qu’à l’époque il n’existait que l’ancien chemin de Montbrun à Barret et qu’ensuite pour gagner Macuègne, on devait emprunter le chemin dégagé par Victor il y a 4 ans pour arriver à proximité de La Peyrière et du col de Macuègne, voie de 2 m 20 de largeur ! On imagine facilement des troupes de l'époque avec leur équipement, des mulets...parcourant nos collines barretières.
Pour revenir aux temps présents, on doit craindre une dégradation du revêtement de notre départementale, surtout durant les mois d'hiver si ces transports lourds persistent à l'emprunter.
Gilbert Picron