Les Mourres

Nous avons présenté dernièrement le remarquable numéro de la revue « Echappée» (n° 6) consacrée  à 12 circuits cyclo (ou auto) au départ de Montbrun. Le texte et les photos sont remarquables  mais une petite erreur est constatée à propos de la dénomination du fameux rocher pointu de Barret de Lioure qui est dénommé « Rocher des Mourres » alors qu’il s’agit du « Rocher de la Cour ».

 

Une particularité du Domaine la Cour est la présence en son milieu d’une zone cadastrée séparément et divisée en plus de 80 petites parcelles. Il s’agit d’un mamelon dénommé les Mourres, situé à 200 m plus au Sud-Est. Il est probable que ces parcelles ont été attribuées aux familles de Barret après la Révolution pour bien marquer la prise de possession  du domaine seigneurial par la population.

A l’origine, un Mourre  est « un rocher arrondi, en forme de museau ». En provençal le mot mourre (prononcé mouré) signifie « museau ». Il provient  vraisemblablement d’une racine prélatine méditerranéenne. 

Le  lieu est ici au pluriel comme souvent dans notre région. Adossé au « Grand Ubac », les Mourres se terminent au bord de l’Anary. Son sommet est à 867 m et la base se situe vers 800 m. On est étonné de constater qu’il fut possible de cultiver sur une zone aussi pentue, mais des témoignages nous rapportent que certaines parcelles étaient encore exploitées vers 1950 (témoignage de Suzanne Vincent).

 

Le cadastre de 1813 présente les parcelles et on en trouve encore (une trentaine) sur le cadastre actuel, sans qu’aucune borne ne soit installée !


Gilbert Picron